. Lignes, Henri Michaux,
. Le dessin dans l'art magique...Henri Michaux,
. Soulages, une citation...
. Chia Tao, poète, Chine 8ème siècle
. Zao Wou Ki
. Davia Malangi, une citation
. Le dessin dans l'art magique...Henri Michaux,
. Soulages, une citation...
. Chia Tao, poète, Chine 8ème siècle
. Zao Wou Ki
. Davia Malangi, une citation
.Cees Noteboom, images, extrait
. Antonio Lobo Antunes, extrait
. Antonio Lobo Antunes, extrait
. Noirmoutier 1, Martine Sandoz
. White...J.R Tolkien
. Prehistoric....Martine Sandoz
. Prehistoric....Martine Sandoz
. Bateaux, Martine Sandoz
. le vide et le blanc ....Martine Sandoz
. le vide et le blanc ....Martine Sandoz
. Vanités, Martine Sandoz
LIGNES
LIGNES
Sur des lignes tracées sans but sur
le papier ; sur des pages de lignes.
Ennoblie par une trace d’encre, une ligne fine, une ligne, où plus rien ne pue
Pas pour expliquer, pas pour exposer, pas en terrasses, pas monumentalement
Plutôt comme par le Monde il y a des anfractuosités, des sinuosités, comme il y a des chiens errants
Une ligne, une ligne, plus ou moins une ligne…
En fragments, en commencements, prise de court, une ligne, une ligne…
…une légion de lignes
Alevins de l’eau nouvelle d’un sentiment qui point, parle, rit, ravit ou qui déjà par moments poignarde
…………………………………..
Débris sans escorte, le réel déminé,
Souris du souvenir indéfiniment se profilant à l’horizon de la page,
Ou bien tracés légers d’avenir incertain.
D’aucune langue, l’écriture, -
Sans appartenance, sans filiation
Lignes, seulement lignes.
Henri Michaux – Moments - Gallimard 1973
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Henri Michaux
« Le dessin dans l’art magique »
Venu dans la tourmente et les tourbillons de l’emportement, parfois, dans le train ininterrompu d’une longue méditation-fascination, parfois, en non-participation conduit par une main étrangère,
parfois,
parfois tracé presque anodin, ne faisant pas sérieux, et
presque une erreur, ou une sorte de distraction qui
serait arrivée au dessinateur,
nostalgie d’un arrière subitement porté en avant,
parfois comme une raillerie sans point d’application,
plaisanterie de soi à soi, qui échappe aux autres,
un dessin irrésistiblement déblaie et fait glisser le
Monde, engageant l’être surpris en un "je ne sais quoi",
hiver secret qui était caché sous l'été, nid de duvet
resté dans la révolte, là où le rebelle est soumis et
sage, au rendez-vous enfin obtenu, au mariage
clandestin, tandis que dans la composition
énigmatique,
un monument, présent-absent, demeure irrévélé...
quand l'énorme obstacle du Bazar de l'acquis, par le
peintre d'un coup est levé, subtilisé....et ne se trouve
plus,
parfois ;
Henri Michaux, Œuvre Complète, La Pléiade tome 2 p 1025 Gallimard, 2001
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SOULAGES
"Je crois que je fais de la peinture pour que celui qui la regarde - moi ou n'importe quel autre - puisse se trouver, face à elle, seul avec lui même".
extrait de l'exposition à Beaubourg 2005
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CHIA TAO
Le maitre est parti cueillir des herbes
dans la montagne
les nuages sont profonds, on ne sait où.
"aux sources chinoises du haïku" éditions Moundarren
Le maitre est parti cueillir des herbes
dans la montagne
les nuages sont profonds, on ne sait où.
"aux sources chinoises du haïku" éditions Moundarren
¨¨¨¨¨
ZA0 WOU KI
"Si l'on veut voir sur mes toiles des herbes, des vagues ou un paysage mental, cela ne me gêne pas ; une oeuvre achevée vit sa vie.
Pour ma part, je transcris une émotion dont je ne cherche pas à pénétrer le sens.
J'aimerais que l'on se promène dans mes toiles comme je me promène moi-même en les faisant......
Le départ est toujours lent ; il faut que s'accumule en moi quelque chose qui va devenir peinture..."
Extrait de l'entretien donné à LIBERATION le 17/12/2009
Le départ est toujours lent ; il faut que s'accumule en moi quelque chose qui va devenir peinture..."
Extrait de l'entretien donné à LIBERATION le 17/12/2009
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"Nous peignons seulement l'esprit""Nous ne peignons pas le corps réel mais son pouvoir"
Davia Malangi, "La chambre des écorces" Musée Branly, Paris
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- Je me suis souvent demandé ce que deviennent les images, les millions ou les milliards d'images que nous voyons durant notre vie. Nous les transformons pour en fabriquer nos rêves, nous nous en servons comme matériel de référence, comme concentré de mémoire, comme expérience et comme mise en garde, mais en même temps nous laissons s'écouler à travers nous, comme dans le sas d'une écluse, des quantités infinies d'images que nous nous rappellerons plus jamais dans leur unicité. L'irrévocabilité de ce mécanisme a le gout de notre temporalité, mais recèle encore un autre mystère. A quoi bon cette surabondance ? Aurait-on pu faire moins ? La solution consiste-telle à restreindre notre environnement?.....
Cees NOTEBOOM "Hotel Nomade"
Plage de la Madeleine, Noirmoutier
Plage de "La Madeleine" à Noirmoutier, marée basse
Après No, le Touquet,
reste en moi la forme parfaite de la plage de la Madeleine,
Présente souvent dans ma peinture, ovale en amande...(arrivée de la nuit...)
En moi déjà avant de la connaître
Martine Sandoz
Plage de "La Madeleine" à Noirmoutier, marée haute
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"J'ai achevé mon dernier roman...
La peur de savoir nous terrifie.L'idée de prendre conscience nous hérisse. Nous refusons la possibilité de vivre à l'intérieur de nous-mêmes. Lire des histoires apaise la part d'enfance qui est en nous. Mais cela ne sert à rien, si ce n'est à nous tranquilliser. Et à continuer à nous tenir éloignés de ce qui nous inquiète, nous effraye, nous alerte.
je n'ai pas écrit pour apporter la paix à quiconque. Je ne voyais aucun intérêt à agiter des animaux en peluche devant des grandes personnes pour les divertir. J'ai fait des livres pour des adultes qui se tiennent debout les yeux grands ouverts.
.......
Je me trompe souvent d'ailleurs. Par contre, je suis sur de ne pas m'être trompé dans mon travail, mais ce fut exténuant de trouver ma voix, de même que d'écrire la moindre phrase ; la main écrit mais c'est le corps tout entier qui paie le prix fort, et la fatigue de l'écriture est chaque jour immense. D'autant que, à la correction, plus de la moitié de mon travail finit à la poubelle. Trop de chair, trop de graisse avant d'arriver jusqu'à l'os.
A partir de maintenant, plus aucune interview pour la télévision, la radio ou quelque journal que ce soit. Ce que j'ai à dire, je l'ai écrit. Que celui qui a des yeux lise, que celui qui n'y arrive pas renonce. Tous les commentaires qui viennent de l'auteur sont superflus. Voire pis que superflu : faux. Il est impossible de parler rationnellement de ce qui n'est pas rationnel, d'expliquer ce qui se passe avant les mots, de désarticuler ce qui constitue une seule et unique pièce...."
Antonio Lobo Antunes.
Entretien donné à "Visao", repris dans "Courrier International" n°1149 du 9/11/2012.
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Plage de "La Madeleine" à Noirmoutier, marée basse
Après No, le Touquet,
reste en moi la forme parfaite de la plage de la Madeleine,
Présente souvent dans ma peinture, ovale en amande...(arrivée de la nuit...)
En moi déjà avant de la connaître
Martine Sandoz
Plage de "La Madeleine" à Noirmoutier, marée haute
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« WHITE ! (….) IT SERVES AS A BEGINNING. WHITE CLOTH MAY BE DYED. THE WHITE PAGE CAN BE OVERWRITTEN ; AND THE WHITE LIGHT CAN BE BROKEN. »
« IN WHICH CASE IT IS NO LONGER WHITE. (….)AND HE THAT BREAKS A THING TO FIND OUT WHAT IT IS HAS LEFT THE PATH OF WISDOM. »
J.R. TOLKIEN « THE LORD OF THE RINGS »
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PREHISTORIC
Martine Sandoz
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PREHISTORIC
Tito Bustillo
Quand s’effondreront les grottes,
S’échapperont vers les prairies humides
les petits chevaux violets de Tito Bustillo ,
Et le cheval bleu de Franz Marc….
Et ils seront là, ensemble,
bleu outremer, violet tendre, presque rose,
violet sombre,
libres,
forts de leur seule couleur, de leur histoire,
invulnérables face à tous les cavaliers de
l’apocalypse
Santian
Enfermement, affolement,
bousculade sanglante pour sortir,
heurts et bris des bois
entre les piliers effondrés,
Après le bref passage de la horde
Les hommes entrent
et tracent à l’ocre, les ombres rouges
Martine Sandoz
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BATEAUX ,
Les ailes des navires |
Autour des bateaux, quelques séries…….
J’aime les bateaux
Et j’ai peur en bateau, du moins
s’ils naviguent par gros temps…
« Le ventre des bateaux »
J’ai une série d’œuvres, dessin et
acrylique, sur ce thème, ce qu’on aperçoit ou que l’on devine au ventre des
bateaux, entassement , filets, cageots, outils, huiles usagées, chiffons,
ferrailles.
Ventre des bateaux, matrice,
berceau jamais très confortable
mais sécurisant, sans horizon, obscur, lourd d’odeurs et de tanguage.
Ventre de la mer.
Jonas aussi au ventre de la baleine (autre thème).
Combien de temps resta-t-il dans le
ventre de la baleine ?
3jours et 3 nuits. Il en sortit
chauve comme un nouveau né ou un vieillard.
Cimetière de bateaux dans la boue,
sous les mousses (les
ailes des navires, autre thème).
Mouettes et goélands s’y posent en piaillant,
Grandes ailes aux mats brisés,
Bruissements aux cabines éventrées.
Et l’on ajouterait :
Vie et mort des poissons,
Je hais les navires…..
Martine Sandoz
++++++++++
Le vide et le blanc,
le vide,
Gérer le vide, lui donner sa place, qu'il s'exprime, qu'il respire
qu'il occupe l'espace,
Le vide comme l'air qui nous entoure,
Le vide, respiration de l'oeuvre
aussi complexe que le plein.
le blanc
Et en particulier les marges tout autour de l'oeuvre
pour moi l'évidence de la mise en représentation.
Martine Sandoz
le vide,
Gérer le vide, lui donner sa place, qu'il s'exprime, qu'il respire
qu'il occupe l'espace,
Le vide comme l'air qui nous entoure,
Le vide, respiration de l'oeuvre
aussi complexe que le plein.
le blanc
Et en particulier les marges tout autour de l'oeuvre
pour moi l'évidence de la mise en représentation.
Martine Sandoz
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VANITE…
En brun, en rouge avant que tout ne
disparaisse.
« Vanité », stilleben, stillife,
est-ce vraiment la même signification ?
A quel rythme disparaissent êtres et choses, à quel rythme
oublions-nous ?
Sur ce plateau manquent le bleu, le
violet, le noir, le blanc.
Peut-être le bleu est-il éternel, la
mer, le ciel…
Violet, ultraviolet ;
l’ultra-violet a-t-il une réalité physique ? Un long fil d’araignée tendu
entre soleil et terre.
Noir, blanc non couleurs desquelles
émerge le monde ou dans lesquelles s’engloutissent les univers.
Fin ou début des temps : au
commencement était le blanc, à la fin sera le noir…Ou l’inverse si vous
préférez.
Dans une vanité, il y a toujours au
moins un objet très rare, précieux, d’une grande fragilité : verre de
cristal d’une extrême finesse, perles à l’orient incomparable, coléoptère pour
collectionneur, papillon exotique aux subtiles couleurs, Marie Madeleine au
décolleté généreux.
Que tant de beauté disparaisse nous
étreint le cœur.
Pour être plus explicite, on y
ajoute un crane bien modelé dont les reflets attestent de régulières et longues
prises en main…..Marie Madeleine au miroir, cheveux défaits, bijoux enlevés,
chaque soir médite, crane entre les mains.
Bien depuis 30 minutes j’évite de vous parler du crane de
cervidé ou de mouton trouvé mercredi en forêt. Faute de temps ou peur du
mouton….(Murakami) ou nature morte, vanité à entreprendre.
Martine
Sandoz
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